Olfactothérapie

Notre nez est composé de cellules nerveuses reliées directement à votre cerveau limbique. Ces cellules sont couvertes de petits cils qui vont capter chaque odeur dès que vous respirez, puis les transmettre sous forme d’influx nerveux jusqu’à votre cerveau : vous savez instantanément reconnaître une odeur.

Le cerveau limbique est la partie du cerveau plus émotionnelle, ainsi lorsque vous sentez une odeur cela déclenche des émotions : plaisir, déplaisir, détente, concentration… Les odeurs sont également très liées à notre mémoire, on n’oublie jamais une odeur ! Vous l’avez surement déjà expérimenté, c’est la Madeleine de Proust, une odeur nous plonge dans un souvenir, et c’est plus puissant qu’une photo, et on peut aussi remonter sur des souvenirs beaucoup plus anciens. Ainsi, certaines odeurs peuvent nous déplaire, lié à un souvenir conscient ou inconscient, il conviendra donc d’en tenir compte lors de l’utilisation en aromathérapie.

Par exemple : La lavande officinale (Lavandula angustifolia) est reconnue pour favoriser le sommeil. Mais si c’est une odeur que vous ne supportez pas, il y a fortes chances que ça ne fonctionne pas ! Il faudra aussi faire attention au fait que l’on oublie jamais une odeur, et si l’on utilise une huile essentielle sur une personne qui traverse un moment difficile dans sa vie, il est plus que probable que dans le futur cette odeur lui rappelle ce moment.

Second exemple : Une personne sous chimiothérapie respire de la Mandarine verte (Citrus reticulata) pour apaiser son stress face à sa maladie et ses traitements. Dans le futur, même quelques années plus tard, si elle respire à nouveau de la Mandarine, tous les souvenirs de cette maladie vont lui revenir, avec les émotions qui vont avec. Il sera donc préférable d’utiliser un mélange lors d’évènements difficiles comme la maladie, les deuils, les séparations… Ainsi, il sera plus difficile de « retomber » sur la même odeur ensuite, et l’on évitera ainsi de faire remonter de mauvais souvenirs.